Une place à prendre, J.K.Rowling

5 ans après la parution d'Harry Potter et les Reliques de la Mort, roman tant attendu d'une saga entrée dans la légende, J.K.Rowling fait son retour littéraire avec la sortie de The Casual Vacancy (traduit par Une Place à prendre). D'un tout autre registre, Joanne Rowling a voulu s'adresser à un public plus adulte afin de casser son image de romancière pour adolescents.

C'est avec un langage très cru qu'elle nous livre les aspects les plus noirs de l'existence et des atrocités que des familles, des couples, des personnages seuls vivent de jour en jour. Rien dans ce roman ne laisse à envier quoique ce soit, on est très loin de l'univers idéal d'Harry Potter, à tel point que la transition se veut brusque, voire cruelle.

Une Place à prendre se voulait être un roman policier, après ma lecture je n'ai retenu que très peu de choses, la vision de la réalité du point de vue de l'auteure, qui se résumerait à la violence, l'hypocrisie, les mensonges, les viols, le sexe cru, la pornographie, les violences familiales, la drogue, bref, rien de ce que je rattacherais personnellement à la réalité. En développant une réalité "rare", J.K.Rowling fait de la vie des familles qu'elle décrit une banalité morbide et écoeurante. C'est le seul sentiment que l'écrivain nous livre dans son roman sans âme : le dégoût. Ni rire ni larmes, pas le moindre attachement aux personnages, Une Place à prendre se veut triste, mais au final le livre se termine beaucoup mieux qu'il n'a commencé, la mort de certains personnages étant une délivrance pour le lecteur.

Je lis pour vivre, je lis pour pleurer, pour ressentir des émotions, et jamais J.K.Rowling ne m'avait procurée aussi peu d'émotions que dans ce roman. Une grosse déception pour ma part. J'ai hâte qu'elle revienne au fantastique, un registre qui lui convient beaucoup mieux. Elle est très douée pour faire rêver, j'aimerais qu'elle continue ce qu'elle a commencé 15 ans plus tôt.