Mon avis sur Luca, le dernier film des studios Pixar !

Après Soul sorti en décembre 2020 sur la plateforme Disney +, les studios Pixar ont enchaîné six mois après avec une nouvelle sortie de film : Luca, également sur Disney + depuis le 18 juin. Je ne comprends toujours pas pourquoi les salles de cinéma françaises n'ont pas sorti ce film sur grand écran, c'est un non-sens total dans cette période critique où le cinéma a grand besoin de se refaire une santé. Cependant, contrairement à Soul où la découverte dans mon salon sur petite télévision avait contribué à mon manque d'affection pour le film, j'ai réussi à accrocher beaucoup plus à Luca, dans ces mêmes conditions. 

Synopsis [Allociné] : Dans une très jolie petite ville côtière de la Riviera italienne, un jeune garçon, Luca, vit un été inoubliable, ponctué de délicieux gelato, de savoureuses pasta et de longues balades en scooter. Il partage ses aventures avec son nouveau meilleur ami mais ce bonheur est menacé par un secret bien gardé : tous deux sont en réalité des monstres marins venus d'un autre monde, situé juste au-dessous de la surface de l'eau...

Comme souvent j'essaye de ne lire et regarder aucune information sur les films Disney et Pixar avant de les voir pour garder un maximum de surprise, me contentant des affiches promotionnelles. Comme dans le récent En Avant (mars 2020), le film est porté par un duo de garçons bien qu'ils ne soient ici pas frères mais amis. Je me suis alors fait la réflexion que Pixar mettait très peu en avant les filles en tant qu'héroïnes de ses films ! Certes chaque long-métrage comporte des personnages féminins forts et attachants mais rarement en tant qu'héroïnes, à l'exception de Rebelle (et sa princesse Merida) et de Vice-Versa (la majorité des émotions sont des filles, dans le cerveau d'une petite fille). Après Woody et Buzz, Bob et Sully, Carl et Russel, Flash et Martin, Remy et Linguini ou encore Miguel et Hector, quand est-ce qu'on aura un film porté par un duo de filles ? 

On reconnait dès la première scène la patte du réalisateur Enrico Casarosa à qui on doit le court-métrage La Luna, dans lequel le père et le fils ressemblent beaucoup au père de Giulia et Luca ;)

Luca se passe en Italie dans le village fictif et pittoresque de Portorosso, fortement inspiré des villages des Cinque Terre, notamment Manarola. La mention de la ville de Genova est faite à un moment de l'intrigue, nous permettant de confirmer cette localisation. A aucun moment nous ne pouvons oublier que le film se passe en Italie tant les références à la culture italienne sont fortes. Accent italien des personnages (j'ai regardé Luca en VF), mise-en avant de la gastronomie à tout bout de champ, du football, et bien évidemment, élément moteur de l'intrigue : la Vespa ! Tous les aspects de la Dolce Vita sont là. J'ai vraiment adoré les décors de Portorosso, l'ambiance, l'immersion dans cette vie paisible et chaleureuse que semblent mener les personnages lorsqu'ils ne sont pas obsédés par la capture des monstres marins. Je n'ai jamais visité la Riviera italienne mais c'est désormais sur ma bucket list !

Luca a la curiosité d'Ariel et de Nemo, la naïveté et l'enthousiasme de Raiponce, c'est un personnage qui n'a rien d'un leader et se laisse porter par son ami Alberto et ses propres rêves avant de découvrir les siens. C'est un personnage qui peut manquer de profondeur mais dont la douceur et la sincérité ne peuvent qu'émouvoir ! Assez déçue du personnage du méchant (qui est plus un pauvre type qu'un réel méchant), très cliché et sans grand intérêt. En revanche j'ai beaucoup aimé Giulia ainsi que son papa, un personnage qui en dit long sans beaucoup s'exprimer. 

Luca est une belle histoire, un petit film familial léger et très accessible, comme Pixar n'en faisait plus. On prend le film avec le coeur et pour ce qu'il est : une ode à la tolérance, à l'amitié, à l'espoir. Un scénario très simple mais qui n'en demeure pas moins efficace, comme tous les Pixar ou presque j'ai versé quelques larmes, parce que j'ai trouvé le film émouvant mais aussi triste (et oui).