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23 Juin 2021
Synopsis [Allociné] : Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance...
Enfin un film Disney qui sort au cinéma ! Après Artemis Fowl, Mulan, Soul et tout dernièrement Raya et le Dernier Dragon, la fermeture prolongée des cinémas a provoqué la sortie des productions directement sur la plateforme Disney +. Heureusement, nous avons eu la chance d'avoir Cruella dans nos salles dès le 23 juin 2021 !
Je ne suis pas une grande fan du personnage de Cruella, en revanche j'adore les films Live Action et Les 101 Dalmatiens (1996) était jusqu'alors mon préféré. Très intriguée par ce film prometteur sur la jeunesse de cette méchante iconique, j'avais cependant de grandes craintes, notamment pour projeter Emma Stone dans le rôle principal. J'ai beau adorer cette actrice, il est difficile de succéder à la charismatique Glenn Close qui l'interprète dans le film de 1996 ! J'ai pris garde à ne regarder ni bande-annonce ni affiches ou presque pour en découvrir un maximum au moment du film.
Voici mon avis sur le film, ne vous inquiétez pas il n'y aura pas de spoilers même si je vous recommande tout de même de ne pas le lire si vous n'avez vu aucune bande-annonce.
Du chemin a été fait depuis 1961 dans notre société : le porte-cigarettes, icône de Cruella est banni, de même que toute forme de souffrance animale, même suggérée. Pas de panique, aucun animal n'est fictivement torturé dans le film !
Cruella agit comme un prequel aux 101 Dalmatiens mais qui a indéniablement des incohérences avec le dessin animé si on choisit de le considérer comme tel, ce qui n'est évidemment pas le but. Le film revisite le personnage de cette méchante légendaire de façon très moderne, bien que l'histoire se passe dans les années 70. Cruella est assoiffée de mode. Le fashion passe avant tout le reste, que ce soit dans le dessin animé original ou dans ce Live Action, elle est prête à tuer pour un look et ne laisse personne se mettre au travers de son chemin. Sa soif de vengeance ne la fait pas perdre la tête pour autant et son coup de génie dans la scène finale m'a scotchée au sol !
Emma Stone est bluffante dans son personnage, autant glamour et séduisante que psychotique et aliénée. On sent qu'elle a étudié son rôle à l'extrême, travaillant ses mimiques et son accent, faisant de Cruella le personnage de Live Action Disney le plus réussi à mes yeux. (oui, rien que ça !)
La Baronne, sa patronne et rivale (interprétée par l'excellente Emma Thompson) pourrait faire pâle figure à côté du charisme de Cruella, pourtant les deux femmes se tiennent tête dans une relation complexe où on se demande tout le long, qui est la plus cruelle, la plus talentueuse et la plus fascinante des deux ?
Les personnages secondaires méritent aussi toute notre attention. Jasper et Horace sont loin des deux abrutis du dessin animé ou du live-action de 1996, unique famille de Cruella ils sont presque touchants dans l'affection et la protection qu'ils lui assurent. On aurait pu envisager une relation entre Jasper et Cruella mais il n'en est rien et je suis assez contente de cela : Cruella n'aime que la mode et n'aspire qu'à écraser sa rivale la Baronne, une histoire d'amour serait totalement incohérente dans l'écriture du personnage. J'ai beaucoup aimé la revisite du personnage d'Anita (interprétée par Kirby Howell-Baptiste que j'ai adorée dans Why Women Kill) en photographe presque admirative de Cruella et mon coup de coeur dans les seconds rôles va à Artie, gérant d'une boutique vintage de mode.
Cruella dispose d'un rythme réussi, sans longueur (je n'ai regardé ma montre que 10 minutes avant la fin en étant déçue que le film soit déjà sur le point de se terminer), les scènes s'enchaînent en gradation tant dans la folie de Cruella que dans l'aspect spectaculaire des défilés de mode et créations exubérantes des deux concurrentes. L'ambiance londonienne des années 70 est un pur régal. La photographie est très travaillée, on en prend plein les yeux et les oreilles du début à la fin. La scène où Cruella se révèle pour la première fois (la soirée Black & White de la Baronne) a une colorimétrie ultra satisfaisante qui a enchanté mon regard de Wedding Planner (déformation professionnelle) et donné envie de faire des événements à thème fashion-punk-seventies. La B.O punk rock a une forte présence dans le film, en font partie Tina Turner, Blondie, Nina Simone, The Clash ou encore les Stones. D'ailleurs je l'écoute en boucle depuis ce matin, l'album est disponible sur Spotify. Je terminerai mon article en évoquant la toute dernière scène du film, au milieu du générique. Je vous laisse la surprise mais j'ai adoré ce moment de douceur qui boucle la boucle du dessin animé original !
Cruella a été une vraie révélation pour moi, à une période où les films Disney en prises de vue réelles m'ont déçue successivement. Ce Live-Action a fait l'effet d'un ouragan de fraîcheur, maturité, originalité et créativité. Je me suis laissée emporter dans cet univers plus qu'attrayant, ces personnages ultra charismatiques, ce scénario très bien construit. Il n'y a rien à jeter dans ce film, tout y est vraiment plaisant et le temps me le confirmera mais je suis certaine qu'il deviendra mon Disney Live Action préféré après plusieurs visionnages !
Avec le succès immédiat de Cruella sur la plateforme Disney + et un très bon accueil des critiques, le réalisateur Craig Gillepsie a évoqué l'envie de faire un Cruella 2 ! Affaire à suivre... En tout cas j'en serais très enthousiaste !