Jazz Loves Disney : concert à la salle Pleyel

Le 18 novembre j'ai assisté au concert Jazz Loves Disney à la salle Pleyel.

L'album Jazz Loves Disney est sorti en novembre 2016 (j'en parle ici) et un deuxième album vient de sortir (j'en parle ici). J'adore écouter des chansons Disney revisitées et j'étais très satisfaite de cet album jazz que j'écoute régulièrement, j'étais donc grandement enthousiaste à l'annonce du concert Jazz Loves Disney dans le cadre du Blue Note Festival de Paris !

Direction la salle Pleyel ce 18 novembre, jour de l'anniversaire de Mickey Mouse qui fêtait ses 89 ans. La salle était loin d'être pleine, ce qui n'était pas une grande surprise vu sa trop grande capacité pour un événement de ce type, et le prix plutôt élevé des billets.

Le concert était présenté par André Manoukian et l'orchestre était The Amazing Keystone Big Band. Pendant un peu plus d'une heure et demie, les morceaux se sont enchaînés, reprenant une très grande partie de ceux des deux albums. Le concert s'est ouvert sur le thème de Steamboat Willie, puis divers artistes sont entrés en scène !

• China Moses a séduit le public avec When You Wish Upon A Star (Pinocchio) puis Why Don't You Do Right ? (Qui Veut La Peau de Roger Rabbit ?).
• Hugh Coltman a chanté Les Corbeaux en français (Dumbo) puis You've Got A Friend In Me (Toy Story) et enfin The Golden Touch (court-métrage des Silly Symphonies).
• Le crooner italien Raphael Gualazzi a enflammé la salle avec I Wanna Be Like You (Le Livre de la jungle) joué au piano, puis The Bare Necessities (Le Livre de la jungle) en duo avec China Moses.
• La jeune australienne Sarah Mckenzie a interprété brillamment He's A Tramp (La Belle et le Clochard) et So This Is Love (Cendrillon).
• Myles Sanko a repris Beauty And The Beast (La Belle et la Bête) puis Everybody Want To Be A Cat (Les Aristochats).
• Robin McKelle a chanté Bibbidi-Bobbidi-Boo en français (Cendrillon) puis Stay Awake (Mary Poppins).
• Imany a repris Someday My Prince Will Come (Blanche Neige et les sept nains).

Nous avons également eu des versions instrumentales de Supercalifragilisticexpialidocious (Mary Poppins) et A Dream Is A Wish Your Heart Makes (Cendrillon).

Le concert s'est terminé sur la reprise festive d'Under the Sea (La Petite Sirène), chantée par toute l'équipe (sauf étrangement Imany qui était absente) sous les applaudissements en rythme du public !

Si la présence de grands artistes et la set list du spectacle est très chouette, j'ai eu pas mal de déceptions pendant la soirée. The Amazing Keystone Big Band était incroyable et leur musique était un régal, j'ai adoré aussi les interprétations de Sarah Mckenzie, Raphael Gualazzi et China Moses. J'ai été agréablement surprise de la présence d'Imany mais hélas trop courte. J'adore sa voix et son travail mais j'en attendais un peu plus de sa part... Hugh Coltman a un talent fou mais j'ai eu l'impression que les chansons qu'il a reprise ne collaient pas du tout à son style. J'ai beaucoup aimé Everybody Want To Be A Cat de Myles Sanko, en revanche j'ai trouvé sa reprise de Beauty and The Beast désastreuse, au même titre que Bibbidi-Bobbidi-Boo de Robin McKelle qui s'est heureusement rattrapée plus tard avec une très belle reprise de Stay Awake. Pour ces deux chansons, les interprètes n'étaient pas du tout "dedans" et c'était vraiment dommage. Pendant toute la soirée, les artistes ont fait une utilisation abusive des prompteurs. Certains passaient leur temps à lire les textes, créant des erreurs de paroles, un rythme saccadé et aucun regard vers le public, un vrai gâchis pour certains morceaux ! J'ai trouvé ça vraiment pas professionnel.

Derrière la scène se trouvait un écran sur lequel était écrit simplement "Blue Note Festival, Paris". Cet écran aurait pu être exploité pour diffuser des extraits de films, je m'attendais vraiment à en voir. Dommage.

Je vais terminer mon avis sur la soirée par la présentation d'André Manoukian. Je l'apprécie beaucoup à la TV, hors ce soir-là je l'ai trouvé insupportable. Il était lourdingue avec ses blagues à répétition sur sa passion pour les femmes de toutes sortes, sa vulgarité (je ne compte pas ses "putain" lâchés machinalement sur scène) et son manque de professionnalisme (il mélange ses fiches, donne des fausses informations ("le court-métrage Steamboat, de 1927", certes, c'est Steamboat WILLIE de 1928), prononce mal Bibbidi-Bobbidi-Boo, fait des phrases incohérentes et se reprend sans-cesse. Pas terrible.

En résumé, Jazz Loves Disney est excellent à écouter en album, certaines reprises sont divines en live, cependant la soirée aurait pu être beaucoup plus réussie avec un peu plus d'efforts de la part des organisateurs et des interprètes !